Le coeur est un muscle
qui se contracte sans cesse, dès les premiers mois de notre conception
jusqu'à notre mort. Dans une vie entière, il battra environ 3 milliards
de fois. Il a pour fonction de pomper et propulser le sang vers tous
les organes de notre corps. Il pompe environ 5 litres de sang à la
minute.
Vue ventrale du coeur.
Vue dorsale du coeur.
Le coeur comporte quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules.
À chaque battement, il y a d'abord les oreillettes qui se contractent et
forcent plus de sang dans les ventricules qui se contractent à leur tour
et propulsent le sang vers tout le corps. Mais le mouvement du sang se
fait en circuit fermé, car il n'y a pas de communication entre la partie
droite et la partie gauche du coeur.
Le sang non oxygéné entre dans l'oreillette droite par les veines caves supérieure et inférieure. Les oreillettes se contractent et le sang dans l'oreillette droite passe alors dans le ventricule droit. À l'entrée du ventricule droit, il y a une valve, la valve tricuspide (ou auriculo-ventriculaire) qui empêche le reflux du sang vers l'oreillette droite. Lorsque les ventricules se contractent, le sang est ensuite dirigé, dans l'artère pulmonaire, vers les poumons pour y être oxygéné. Juste à l'entrée de l'artère pulmonaire, il y a une autre valve, la valve sigmoïde (ou pulmonaire) qui prévient le reflux du sang dans le ventricule droit. Puis, le sang revient au coeur dans l'oreillette gauche par la veine pulmonaire. Lors de la contraction auriculaire, le sang dans l'oreillette gauche passe dans le ventricule gauche, et là aussi il y a une valve qui prévient le reflux du sang vers l'oreillette, c'est la valve mitrale (ou auriculo-ventriculaire). Finalement, lors de la contraction ventriculaire, le sang est propulsé dans l'aorte et se dirigera vers tout le corps. Encore une fois, il y a une valve juste à l'entrée de l'aorte, la valve aortique, qui prévient le reflux du sang dans le ventricule gauche.
Tout ceci, bien sûr, se passe en moins d'une seconde, ou environ une
seconde en comptant le temps de relaxation du coeur. La phase de
contraction du coeur se nomme la systole, et la phase de relaxation se
nomme la diastole. Cette succession de systoles et diastoles se produit de
façon autonome. En effet, le coeur bat par lui-même, tout ce qu'il a
besoin pour battre c'est du sang bien oxygéné, et ayant suffisamment de
nutriments, circulant dans son propre muscle. En passant, la circulation
sanguine dans le coeur lui-même se nomme la circulation coronarienne.
L'automaticité du coeur relève de deux principales structures : le noeud sinusal et le
réseau de Purkinje qui innerve le muscle cardiaque des ventricules.
Section longitudinale du coeur.
Section transversale du coeur.
Les fibres cardiaques.
Le muscle cardiaque est arrangé comme un filet, un réseau de fibres
musculaires, des fibres musculaires striées.
Fibres musculaires cardiaques.
Ces fibres musculaires sont connectées électriquement, les unes aux
autres, par des disques intercalaires. Ces disques sont en fait
l'apposition des membranes de deux fibres musculaires, une apposition
tellement serrée que la résistance électrique y est 400 fois moindre
que pour les membranes latérales de ces fibres. Et, ces fibres
musculaires se comportent un peu comme des neurones et génèrent un
potentiel d'action qui se propagera de fibre en fibre.
Le réseau de conduction (Purkinje).
Le réseau de conduction est composé de fibres musculaires spécialisées.
Ces fibres sont très petites comparativement aux fibres musculaires du
coeur. Elles sont spécialisées dans la génération et
la conduction de l'électricité.
Réseau des fibres de Purkinje.
Il y a d'abord le noeud sino-auriculaire qui est une petite masse en forme
de croissant de 1 cm par 3 mm. Ces cellules sont le stimulateur cardiaque
(pacemaker). Elles ont la propriété de se dépolariser spontanément
(générer un courant électrique), et ce, de façon rythmique. À chaque seconde,
une impulsion électrique est générée au niveau de ce noeud
sino-auriculaire, et se propage aux deux oreillettes qui, en retour, se contracteront
sous l'effet de ce courant électrique. Sur l'électrocardiogramme, ce
courant électrique apparaît comme l'onde " P ". En même
temps, le courant électrique se dirige le long du réseau internodal
jusqu'au noeud auriculo-ventriculaire. Au niveau de ce noeud, le courant
est retardé pour permettre à la contraction des oreillettes de se
terminer, puis est retransmis aux deux ventricules par les deux branches
du faisceau de Purkinje. C'est alors que le courant se propage aux deux
ventricules qui se contracteront à leur tour. Sur l'électrocardiogramme,
ce dernier courant apparaît comme l'onde " QRS ". Finalement,
après la contraction, les cellules retournent au repos et se repolarisent,
ce qui produit l'onde " T " sur l'électrocardiogramme.
Le cycle cardiaque.
Les événements du cycle cardiaque.
J'ai trouvé quelques vidéos intéressants sur YouTube:
Vidéo de base sur le fonctionnement du coeur.
Vidéo, légèrement enfantin, sur le fonctionnement du coeur.